Chaque ville ou presque possède son sex-shop et bien peu reconnaissent le fréquenter. Epicerie fine du libertin distingué ou supermarché du curieux en quête de sensations, ce lieu n’est plus considéré comme l’antre des perversions.
Si le terme sex-shop est largement explicite, son entrée, souvent discrète pour assurer au mieux l’anonymat de ses clients, lui donne le mystère des endroits dont on ne sait ce qui se déroule à l’intérieur. Dans ces lieux plus volontiers appelés erotic-shops, la sexualité ludique est accessible à une clientèle moins inhibée. En effet, longtemps réservés à des hommes soupçonnés de perversions, les sex-shops s’ouvrent aux femmes seules et aux couples, et, du coup, deviennent un lieu de récréation où fantasmer en toute tranquillité sur les pratiques sexuelles les plus variées.
Le sex-shop propose un panel à peu près exhaustif de ce que l’industrie de la vidéo pornographique peut produire avec un net penchant pour les films dit « hard extrêmes », non disponibles dans les vidéos clubs classiques. En ces temps où Paris n’abrite plus qu’un unique cinéma classé X, certains disposent de cabines de projections pour pouvoir s’offrir une séance en solo.
Outre les vidéos, revues et CD ROMS, ces établissements sont le paradis des gadgets en tout genre. Il y a la sempiternelle poupée gonflable (dont les derniers développements intègrent désormais les nouvelles technologies), les godemichés (de toutes tailles, formes ou couleurs) ainsi qu’une multitude de vibromasseurs toujours en vogue.
Après « l’électroménager », un tour au rayon mode vous permettra de découvrir des panoplies de latex pour les soirées dédiées au marquis de Sade ou tous les attributs vestimentaires pour transformer sa compagne en Messaline d’un soir. N’oublions pas non plus les cravaches, fouets à neuf queues et autres menottes dédiés aux scénarios les plus pervers.
Et puis, la panne peut survenir et là, les sex-shop proposent généralement un assortiment de stimulants et autres aphrodisiaques à l’exotisme et l’efficacité douteuses.
L’émergence des érotic-shop et des supermarchés du sexe tranchent aujourd’hui avec l’atmosphère licencieuse des premiers sex-shops. Mais certains « consommateurs » pourront y trouver leur compte, pour ranimer une libido un peu trébuchante.