Depuis l’identification du VIH, le SIDA a fait plus de 20 millions de victimes et continue ses ravages au rythme de 3 millions de nouvelles contaminations par an. L’évolution de la recherche a autorisé la mise au point de multiples solutions thérapeutiques. Encouragée par l’apparition de résistances, la mise au point d’un vaccin est aujourd’hui reconnue comme le seul moyen d’enrayer ce fléau…
Selon l’ANRS ( Agence Nationale de recherches sur le SIDA), voici quels sont les enjeux de la recherche:
La gravité sans précédent de l’épidémie qui affecte les continents les plus défavorisés, ses conséquences actuelles et prévisibles sur l’équilibre économique, social et politique des Etats justifient un engagement majeur des pays développés. La recherche est au cœur de cet effort et doit être une activité prioritaire. Mais l’épidémie n’épargne pas les pays les plus riches. Il y a actuellement 1,5 million de personnes infectées aux Etats Unis et en Europe. 550 000 personnes reçoivent des traitements antirétroviraux. L’Espagne, la France et l’Italie sont les pays les plus touchés d’Europe où l’épidémie frappe maintenant les groupes de populations les plus défavorisées. En France, on a recensé un peu plus de 55 000 cas de Sida déclarés et 32 000 décès cumulés depuis le début de l’épidémie. Le nombre estimé de personnes séropositives se situe entre 90 000 et 125 000.
Les traitements antirétroviraux utilisés en combinaison de plusieurs médicaments appartenant à des familles ou «classes» qui relèvent de sites d’action différents dans le cycle de réplication du virus, ont permis une réduction de plus des deux tiers de la mortalité liées au sida entre 1995 et 1997. Ces résultats persistent après six ans de trithérapies. Néanmoins, l’optimisme thérapeutique lié aux premiers succès des trithérapies laisse maintenant la place à l’incertitude et à une certaine inquiétude, liées principalement à des résistances aux traitements et à la tolérance aux médicaments.
Le contexte de l’épidémie dans le monde et dans nos pays, les enjeux de recherche qui leur sont associés justifient les priorités de recherche que l’ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida, hépatites virales B et C) a définies. Parmi ces priorités, on trouvera ainsi les recherches fondamentales, la recherche sur le vaccin préventif, la recherche clinique, les essais thérapeutiques et la recherche épidémiologique.
Actualité
C’est peut-être, enfin, une lueur d’espoir pour les centaines d’enfants qui meurent chaque jour du sida, faute d’accès aux antirétroviraux. Une étude menée en Zambie et publiée dans The Lancet daté du 20 novembre montre qu’un antibiotique de faible coût, le cotrimoxazole, peut réduire quasiment de moitié la mortalité des enfants atteints par le virus. Une piste très intéressante à l’étude donc…
Signalons que l’ANRS recrute des volontaires pour participer à un nouvel essai de vaccin préventif contre le sida. Ces volontaires participeront au premier essai vaccinal de phase II jamais réalisé dans ce domaine en France : l’essai ANRS VAC 18. Il s’agit également du premier essai de phase II en Europe. Vous trouverez toutes les infos se rapportant à cet appel sur www.anrs.fr