Avec un taux de prévalence de l’ordre de 0,7 %, le Sénégal est cité en exemple, parmi les pays les plus en vue dans la lutte contre la pandémie du sida. Cependant, les résultats de la revue à mi-parcours du plan stratégique de lutte contre le sida a révélé quelques faiblesses. Malgré tout, plus de 3000 malades du sida sont sous anti-rétroviraux au Sénégal…
Le Premier ministre Macky Sall, qui présidait la cérémonie d’ouverture de la revue à mi-parcours du plan stratégique national de lutte contre le Sida a révélé que plus de 3 000 malades du sida sont placés sous traitement anti-rétroviral.
D’après lui, 3 662 malades sont déjà sous traitement anti-rétroviral à la date du 30 septembre et le Sénégal « n’est pas loin de l’objectif de 4 250 malades à traiter » d’ici décembre 2005.
C’est pourquoi, selon Macky Sall, les principales recommandations de la revue à mi-parcours interpellent les acteurs de la lutte quant à la nécessité d’un changement de paradigme ainsi que de mesures supplémentaires, afin de renforcer les acquis de la prévention, de la prise en charge du Vih/Sida et du suivi-évaluation commun.
Des points faibles ont été relevés sur les résultats issus de la Revue. Parmi les contraintes et difficultés notées dans la mise en oeuvre de ce plan stratégique 2002-2006 dans le cadre de la lutte contre le sida, on peut citer celles liées à la prévention et à la prise en charge. Le volet du dépistage volontaire est marqué par une insuffisance de sa promotion, de la fréquentation des structures et d’une faible implication du secteur privé. Concernant la prise en charge médicale, il a été déploré entre autre la non effectivité de la prise en charge par les Arv dans l’ensemble des districts. Du point de vue de la prise en charge nutritionnelle, on déplore la non effectivité de la prise en charge des enfants dans les régions et la disponibilité dans la prise en charge des formes périodiques.
Par ailleurs, selon Ismaïla Goudiaby, président du Réseau national des personnes vivant avec le Vih/Sida, « la mauvaise perception et la méconnaissance des modes de transmission de la maladie, ont donné naissance à deux facteurs agressifs qui sont plus meurtriers que le virus du sida : la stigmatisation et la discrimination. A quand leur réduction ? », s’est-il interrogé.
Le Réseau des personnes vivant avec le virus du Vih/Sida estime que beaucoup d’efforts restent à faire…
Toutefois, malgré les insuffisances constatées, le Sénégal est cité en exemple dans la lutte contre le sida. Aujourd’hui, le taux de prévalence se situe à 0,7 % confirmé par l’enquête démographique et de santé (Eds4). C’est pourquoi le Premier ministre Macky Sall dira que ces résultats confirment le succès durable du Sénégal dans le combat contre cette pandémie. Olivier Carduner, directeur de l’Usaid, s’est, pour sa part, félicité de l’excellent programme mis en place par le ministère des Forces armées en collaboration avec le ministère de la Défense des Etats-Unis.
Face à cette situation, le docteur Ibra Ndoye, président du Conseil national de lutte contre le sida, recommande de garder une certaine humilité et surtout de ne pas baisser la garde…!!!