1. Hépatite C : état des connaissances
1.1. est l’épidémiologie du virus ?
On estime que 150 millions d’individus sont porteurs du virus C dans le monde.
En France, en 1999, 600 000 personnes seraient atteintes par le virus de l’hépatite C.
Beaucoup d’entre-elles ne seraient pas encore dépistées et donc pas informées de leur affection.
Le virus C a été identifié en 1989. Les tests de dépistage ont été disponibles en mars 1990.
Il existe plusieurs variétés de virus C réparties en groupes dits » génotypes « , numérotés de 1 à 6. En France, c’est le génotype 1 qui est le plus répandu.
1.2. Quels sont les modes de transmission ?
Les principaux modes de transmission du VHC sont connus. Il se transmet essentiellement par voie sanguine.
La transmission par contact avec le sang
Le contact avec le sang d’une personne atteinte par le VHC est le mode de transmission le plus fréquent, résultant principalement de deux situations :
La transfusion de sang ou de ses dérivés (albumine, plasma, gammaglobulines…) pratiquée avant 1991 (date à partir de laquelle la mise au point d’un test suffisamment précis a permis le dépistage systématique des donneurs de sang). Aujourd’hui, ce mode de transmission est extrêmement faible.
L’usage de drogue par voie intraveineuse avec partage des seringues et/ou partage du matériel de préparation. Cette pratique est actuellement le mode de contamination le plus fréquent par l’hépatite C. L’usage de drogue par voie nasale est probablement aussi un mode de contamination par le partage d’une même paille.
La transmission par voie sexuelle
Le risque de transmission du VHC par voie sexuelle est très faible, qu’il s’agisse de rapports hétérosexuels ou homosexuels.
La transmission de la mère à l’enfant
Le risque de transmission du virus de l’hépatite C de la mère à l’enfant est de 2,5 à 8 % selon les études. La transmission du virus de l’hépatite C a lieu très probablement lors de l’accouchement, qu’il s’agisse d’un accouchement naturel ou d’une césarienne.
Autres modes de transmission
Actuellement, dans 30 % des cas, le mode de contamination n’est pas clairement établi.
Certaines situations ont pu exposer à un risque de contamination par le virus C par l’intermédiaire d’un instrument souillé de sang contaminé et insuffisamment désinfecté : tatouage, surtout non professionnel ; piercing ; acupuncture ; mésothérapie ; hospitalisation comportant des actes potentiellement à risque (on parle, dans ce cas, de risques nosocomiaux, par exemple lors d’un acte de chirurgie ou lors d’une endoscopie, surtout avant 1990).
1.3. Quelle est l’évolution naturelle ?
La première phase de l’infection est dite aiguë. Elle comporte souvent peu de symptômes ou reste inapparente. 20 % à 30 % des personnes infectées guérissent spontanément. Cependant, l’hépatite C aiguë est caractérisée par un risque élevé de passage à la chronicité (risque estimé à 80 %).
Chez les personnes qui n’ont pas éliminé spontanément le virus (80 %), l’hépatite C devient chronique et persiste le plus souvent. En effet, l’élimination spontanée du virus C est exceptionnelle à ce stade.
Dans la majorité des cas, l’hépatite chronique n’évolue pas. Cependant, dans 20 % des cas, elle peut évoluer en 20 ans vers une cirrhose du foie (la cirrhose est la forme la plus sévère de la fibrose hépatique).
La fibrose est une » cicatrice » apparaissant après la destruction des cellules du foie par le virus C. C’est à partir de cette fibrose que risque de se constituer une cirrhose. La cirrhose peut donner lieu à des complications, dont le cancer du foie.
L’évolution naturelle de l’infection par le virus de l’hépatite C peut être modifié par un traitement efficace.
1.4. Quels sont les principes du traitement en 1999 ?
1.4.1. Pourquoi traiter l’hépatite virale chronique C ?
1.4.2. Qui traiter ?
1.4.3. Avec quels médicaments lutter contre le VHC ?
1.4.4. Quelle est la durée du traitement antiviral ?
1.4.5. Comment un médicament devient-il disponible ?
Le traitement a pour objectif d’arrêter :
la multiplication du virus C ;
l’ évolution possible vers une cirrhose.
En 1999, il repose essentiellement sur l’association de deux médicaments : interféron et ribavirine.
Il n’existe pas de vaccination contre l’hépatite C.
1.4.1 Pourquoi traiter l’hépatite virale chronique C ?
L’hépatite C est une maladie chronique pour laquelle un traitement peut être proposé. Ce traitement peut avoir des objectifs différents selon les situations :
traitement antiviral destiné à éliminer ou à neutraliser le virus C et à ralentir l’éventuelle progression de la fibrose hépatique (sorte de cicatrice résultant de l’agression par le virus C et pouvant gêner le fonctionnement du foie),
traitement dirigé contre les symptômes de l’hépatite (fatigue, troubles digestifs, contractions musculaires, etc.),
traitement destiné à prévenir l’apparition de la fibrose hépatique.
Grâce aux traitements actuels, il est donc possible :
d’éviter ou de retarder une évolution vers la cirrhose qui peut survenir, dans une minorité des cas, après 20 ou 30 ans d’évolution et peut se compliquer sous forme de cancer du foie ;
d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes ;
d’être débarrassé ou, en cas de guérison, d’éliminer le risque de la contagiosité.
1.4.2 Qui traiter ?
Les indications de traitement sont bien connues. Il n’est pas nécessaire de traiter tous les patients atteints d’hépatite virale C.
Les données de l’analyse d’un minuscule fragment de foie recueilli par ponction hépatique, sont souvent très utiles à la prise de décision de traiter ou non.
Les principales règles à ce sujet sont établies par les Conférences de consensus (France 1997, USA 1997, Europe 1999). Ces règles sont régulièrement adaptées et mises à jour.
Les patients ne relevant pas de traitement contre l’hépatite C doivent néanmoins être suivis.
En cas de traitement contre l’hépatite C chez un usager de drogue, le sevrage (l’arrêt complet de l’usage de drogue) est souhaitable. Si le sevrage n’apparaît pas réalisable, l’instauration d’un traitement de substitution doit être systématiquement envisagé. Bien prescrit et bien suivi, celui-ci permet un équilibre de vie qui favorise une bonne observation du traitement de l’hépatite C.
Le traitement par interféron et par ribavirine est compatible avec un traitement de substitution.
1.4.3 Avec quels médicaments lutter contre le VHC ?
Avec l’association de deux médicaments : l’interféron et la ribavirine. L’association des deux traitements est également appelée bithérapie ou » thérapie combinée « .
L’interféron
L’interféron fait partie d’une famille de substances qui sont naturellement produites par l’organisme humain face à des agressions, notamment virales. Cependant, le médicament qui est administré est une substance non dérivée d’un organisme vivant, mais fabriquée de façon artificielle par synthèse chimique. Il existe différents types d’interférons. Le principal est appelé interféron alpha. Il s’administre généralement à la dose de 3, voire 6 millions d’unités (MU) dans certains cas, 3 fois par semaine (en général les lundi, mercredi et vendredi soirs) par injection sous-cutanée, au moyen d’une minuscule aiguille (comme chez les patients diabétiques).
Des schémas thérapeutiques différents sont en cours d’évaluation : administrations quotidiennes d’interféron, administration hebdomadaire (interféron dit » retard « , doses plus élevées au début du traitement…).
La ribavirine
La ribavirine est un médicament antiviral qui s’administre par voie orale sous forme de comprimés : en général 5 à 6 comprimés par jour en fonction du poids. A la différence de l’interféron, ces comprimés se prennent tous les jours, généralement matin et soir, pendant le repas.
Les autres traitements antiviraux
Ils relèvent encore du domaine de la recherche. Il faut savoir que, du fait du très grand nombre de malades infectés dans le monde, il y a des progrès permanents et que de nouveaux traitements sont attendus dans les prochaines années.
1.4.4 Quelle est la durée du traitement antiviral ?
La bithérapie dure de 6 mois à un an. Le traitement par interféron seul est en général proposé pendant une période d’un an.
1.4.5 Comment un médicament devient-il disponible ?
Selon la réglementation française, un médicament peut être rendu disponible de trois façons différentes :
L’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) : elle permet la commercialisation des médicaments. L’interféron bénéficie pour l’hépatite C d’une AMM avec des conditions particulières : le traitement doit être prescrit par un hépato-gastroentérologue hospitalier et peut être renouvelé par un médecin généraliste.
L’Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) : il s’agit d’une procédure (parfois individuelle mais anonyme) de demande d’utilisation particulière d’un médicament, efficace mais non encore commercialisé. Cette demande est motivée auprès de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (ATU individuelle et nominative) ou d’un laboratoire pharmaceutique (ATU collective dite de cohorte : personnes qui acceptent de faire partie d’un groupe de patients afin d’évaluer une nouvelle indication thérapeutique).
Les protocoles thérapeutiques : il s’agit de l’utilisation d’un médicament dans une phase d’évaluation, par exemple pour tester une nouvelle dose par comparaison à la dose habituelle. Cette procédure est régie par la loi Huriet. Les protocoles thérapeutiques ont des avantages et des contraintes. L’avantage est de pouvoir bénéficier plus rapidement de nouveaux médicaments généralement plus efficaces ; les contraintes sont liées à la nécessité de rendez-vous à dates fixes auprès, en général, d’un seul et même médecin expérimentateur. Un protocole ne peut être appliqué qu’avec le consentement du patient, qui reçoit une notice détaillée d’information.
2. Programme national de lutte contre l’hépatite C
2.1. Pourquoi un Programme national de lutte contre l’hépatite C ?
On estime que 550.000 à 600.000 personnes seraient infectées par le VHC, soit environ 1 % de la population. En 1994, un tiers environ des personnes atteintes se savaient porteuses du VHC. Depuis, diverses études régionales permettent d’estimer que ce taux atteint actuellement 50 à 60 %. Dans un nombre important de cas, l’hépatite C évolue sans signe clinique. Dans environ 10 % des cas, l’absence de traitement l’hépatite C chronique peut aboutir dans les 10 à 20 ans à une cirrhose, et dans certains cas à un cancer du foie.
Des progrès récents dans la thérapeutique antivirale permettent d’espérer une augmentation sensible du nombre d’individus répondant positivement au traitement de façon durable.
Pour faire face à cet enjeu majeur de santé publique, et compte tenu des nouvelles perspectives thérapeutiques, un plan national de lutte contre l’hépatite C a été élaboré. Il rassemble, dans une démarche cohérente, prévention, dépistage, soins et recherche.
Ce plan tient compte des recommandations de la Conférence de consensus (1997), de l’expertise collective de l’INSERM (1997) et des travaux du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France ainsi que des conclusions des groupes de travail qui ont réuni, à l’initiative du Ministère chargé de la Santé, plus de 150 experts.
Depuis 1990, diverses dispositions de lutte contre l’hépatite C ont été prises. Elles ont portées sur la sensibilisation et l’information des professionnels, sur la sécurisation des produits sanguins, sur l’accès facilité au dépistage et aux soins avec une prise en charge des actes à 100 % depuis 1993, sur un dépistage ciblé préconisé et sur une réorganisation des soins autour de 30 pôles de références hépatite C permettant un travail en réseau. Toutefois, malgré ces mesures, le dépistage reste insuffisant et la proportion de personnes malades bénéficiant des thérapeutiques antivirales reste limitée.
Face à cette situation, le programme définit, sur 4 ans, des priorités nationales qui seront mises en oeuvre aux niveaux régional et local. Il a pour but de faciliter et de renforcer l’accès au dépistage et à l’offre de soins par le travail en réseaux autour de la personne malade. Ce programme met aussi l’accent sur la prévention de l’infection par le virus de l’hépatite C ainsi que sur la formation et la recherche.
Il est accompagné de moyens nouveaux. Les crédits de l’Etat pour la lutte contre les maladies transmissibles ont été augmenté en 1999 pour permettre des actions spécifiques contre l’hépatite (16 millions de francs) et la prise en charge de nouveaux traitements est intégrée dans l’objectif national des dépenses d’assurance maladie dans la loi de financement de la Sécurité Sociale.
2.2. Renforcer l’accès au dépistage
Objectif
Obtenir, d’ici 2002, qu’au moins 75 % des patients porteurs du VHC connaissent leur statut sérologique (30 % le connaissaient en 1994, plus de 40 % actuellement).
Pour cela, il faut notamment renforcer l’information des personnes particulièrement exposées et sensibiliser les médecins à l’intérêt du dépistage chez toute personne susceptible d’avoir été contaminée par voie sanguine ou présentant des signes cliniques évocateurs d’hépatite C.
Depuis 1997, les missions des centres de dépistage anonymes et gratuit ont été élargies au dépistage de l’hépatite C.
Les nouvelles mesures contenues dans le plan
Incitation au dépistage par une campagne d’information ciblée et adaptée (2 MF en 1999) auprès des populations particulièrement exposées (les usagers de drogues par voie intraveineuse ou voie nasale, anciens ou actuels ; les personnes transfusées avant mars 1991)
Des moyens financiers additionnels (1,5 MF en 1999) permettront de renforcer l’offre de dépistage dans les CDAG, les dispensaires des Conseils Généraux et les unités de soins en milieu pénitentiaire.
Les moyens
3,5 MF de mesures nouvelles en 1999. Ces moyens viennent s’ajouter aux 10 MF déjà consacrés au dépistage des risques hépatites C et VIH chez les usagers de drogue intraveineuse.
2.3 Améliorer la prise en charge
Objectif
D’ici 2002, au moins 80 % des patients relevant de la thérapeutique antivirale devraient être sous traitement.
Les mesures déjà prises
En 1998, un crédit de 12 MF a permis un renforcement des 30 « pôles hépatite C » , référents pour les protocoles diagnostiques et thérapeutiques. Ils ont en charge l’information des professionnels de santé, coordonnent les travaux de recherche scientifique et concourent à la surveillance épidémiologique. Ils ont également pour mission de développer des réseaux VHC. En 1995 et 1996 des crédits d’un montant de 10,7 MF avaient permis leur mise en place.
Les mesures nouvelles contenues dans le plan
Les » réseaux VHC » seront développés . Organisés autour de la personne, ces réseaux permettront d’améliorer la qualité de la prise en charge grâce à la collaboration entre le secteur libéral et hospitalier, les associations d’ usagers. Plus de quatre mille patients consultent chaque jour une de ces structures.
La ribavirine a obtenue son autorisation de mise sur le marché en 1999. La conférence européenne sur l’hépatite C de février 1999, recommande le traitement par bithérapie chez tous les patients naïfs ou rechuteurs ; selon les cas le traitement est d’une durée de 6 mois ou d’un an (le coût du traitement en bithérapie est d’environ 40 000 francs pour 6 mois et de 80 000 francs pour un an).
La mise en place d’un dossier médical partagé pour les personnes infectées par le VHC permettra de faire le lien entre les différents acteurs de santé afin d’améliorer l’organisation et la qualité des soins et du suivi. Il sera remis à chaque personne concernée.
La mise à la disposition de la personne vivant avec le VHC d’un livret d’information sur la physiopathologie du VHC, les facteurs aggravants de l’infection – particulièrement la consommation d’alcool – et les traitements, permettra de faciliter l’observance de la thérapeutique.
Ce » livret-patient » sera disponible à compter du mois de janvier 2000, sur simple demande auprès des DDASS, des centres de références et des réseaux.
Il est possible de connaître le contenu de ce livret en consultant les rubriques Etat des connaissances et Informations pour les patients et leur entourage).
Pour accéder aux adresses des centres de références, des DASS ou des réseaux, vous pouvez consulter la rubrique Acteurs et adresses, en cliquant sur ce lien.
Les moyens
12 MF en 1998 et 13 MF en 1999 pour renforcer les pôles et les services cliniques hospitaliers, 7,4 MF de mesures nouvelles pour les actions des réseaux de proximité et l’information des professionnels.
2.4 Réduire les risques de nouvelles contaminations par le VHC
Objectif
Réduire l’incidence des infections par le VHC chez les usagers de drogue par voies intraveineuse et per nasale, ainsi que les risques d’infections nosocomiales.
Les mesures existantes
Information et sensibilisation des usagers de drogues par voies intraveineuse et per nasale sur les comportements à risque transmettant potentiellement le VHC.
Recommandations sur les pratiques de décontamination, de désinfection et de stérilisation en milieu hospitalier.
Les mesures nouvelles
Poursuite de l’expérimentation et de l’évaluation du dosage de l’ARN plasmatique (PCR) lors des dons de sang pour réduire le risque transfusionnel résiduel,
Renforcement des mesures d’hygiène en prison : mise à disposition de matériels à usage individuel et/ou unique (rasoirs, brosses à dents…),
Renforcement de la lutte contre les infections d’origine virale, par les comités de lutte contre l’infection nosocomiale (CLIN). Elaboration et diffusion de protocoles de bonnes pratiques en particulier sur la désinfection du matériel médical. (Si vous souhaitez en savoir plus sur les infections nosocomiales, vous pouvez consulter le dossier sur le site du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité, en cliquant sur ce lien : Infections nosocomiales)
Attention, en cliquant sur ce lien, vous quittez le dossier sur l’hépatite C mais vous restez sur le site du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité
Mise en place de nouvelles modalités de dépistage et de suivi des personnes ayant eu un accident d’exposition au sang (protocoles de prise en charge en cours d’élaboration),
Mise en place de formation des professionnels, en particulier sur l’histoire naturelle de la maladie, les indications du traitement et les bonnes pratiques de prise en charge,
Mise en place des guides régionaux destinées aux acteurs socio-sanitaires qui positionnent les différentes structures et leurs fonctions pour ce qui concerne le dépistage et la prise en charge du VHC.
Les moyens
En 1999, 35 MF consacrés par an aux mesures de réduction des risques pour les usagers de drogues et 2,6 MF de mesures nouvelles permettront des actions de communication auprès des autres populations cibles.
La lutte contre la transmission du virus de l’hépatite C est prioritaire dans les mesures renforçant l’hygiène dans les établissements de santé.
2.5 Améliorer les connaissances
Objectif
Développer les connaissances sur :
l’évolution clinique de l’hépatite C traitée et non traitée,
l’incidence des événements graves,
les indicateurs de morbidité (cirrhose, carcinome hépatocellulaire),
les nouvelles contaminations.
Plusieurs études cliniques, thérapeutiques et épidémiologiques financées au sein de l’INSERM ou par l’ANRS et le Programme Hospitalier de Recherche Clinique seront poursuivies ou développées, grâce notamment à la mise en place d’une cohorte de personnes vivant avec le VHC. Elles portent notamment sur :
les modalités de contamination encore mal connues (investigations des primo-infections),
les comportements à risque et le rôle des facteurs de co-morbidité,
les attitudes des médecins par rapport au dépistage et au suivi des patients
l’évolution clinique des patients mono-infectés par le VHC et des patients co-infectés par le VHC et le VIH.
l’efficacité de différentes stratégies thérapeutiques.
Moyens
En 1998, plus de 20 MF ont été consacrés à la recherche sur l’hépatite C,
En 1999, 9 MF supplémentaires, en particulier au travers de l’élargissement des missions de l’ANRS, seront réservés à la recherche sur le VHC.
L’hépatite C a été retenue comme thème prioritaire pour le Programme Hospitalier de Recherche Clinique.
2.6 Surveiller et évaluer l’évolution de l’épidémie
Objectifs
Surveiller l’épidémie en suivant la prévalence de l’infection et l’incidence des nouveaux cas diagnostiqués.
Evaluer l’évolution des infections récentes, ainsi que le recours au dépistage et aux soins.
Actions
Surveillance des hépatites C nouvellement prises en charge : ce projet de surveillance pérenne a pour objectif de suivre la progression de la prise en charge de l’hépatite C dans ses trois composantes : dépistage, recours aux soins et prise en charge.
Il reposera sur des informations collectées régulièrement auprès des pôles de référence hépatite C. Cette surveillance complétera le recueil d’information sur l’activité hospitalière mis en place par la Direction des hôpitaux et la Direction de la recherche des études et de l’évaluation des statistiques du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité.
Nouvelles infections par le VHC : il s’agit d’identifier, par une enquête nationale, les modes de transmission résiduels du VHC (nosocomial en particulier). Cette étude des séroconversions récentes débute actuellement auprès des donneurs de sang réguliers (Agence Française du Sang) ; elle sera élargie à d’autres sources de données. A partir de cette enquête, une cohorte de personnes à date d’infection connue sera constituée.
Autres études sur les nouvelles infections :
Incidence de l’infection à VHC dans une cohorte d’usagers de drogue par voie intraveineuse des régions de Lille et de Metz : ce projet débute en 1999, grâce à un co-financement du réseau national de santé publique (RNSP) et de l’agence nationale recherche contre le sida (ANRS).
Recensement des infections à VHC après accident d’exposition au sang et surveillance des hépatites virales chez les donneurs de sang. La surveillance des donneurs réguliers de sang montre une incidence de 2,69 pour 100 000 personnes par an.
Au niveau national, les travaux des différents registres des hépatites seront coordonnés.
Moyens
En 1998, les moyens consacrés par l’ Institut national de Veille Sanitaire (InVS) à l’épidémiologie de l’hépatite C ont été renforcés (+ 1,2 MF).
En 1999, 2 MF seront spécifiquement consacrés à cette évaluation épidémiologique.
2.7 Evaluer le programme
Objectif
Adapter le programme à l’évolution des connaissances thérapeutiques et aux besoins des personnes concernées.
Sur le plan national : un comité de suivi s’assurera de la mise en oeuvre du programme, de son évaluation, de son éventuelle réorientation. Ce comité associera l’ensemble des structures concernées par l’épidémie de l’infection par le virus de l’hépatite C.
L’évaluation portera :
sur les moyens mis en oeuvre ;
le nombre de personnes prises en charge ;
la comparaison avec les autres pays.
Aux niveaux local et régional :le programme sera adapté et piloté par les services déconcentrés de l’Etat en tenant compte des caractéristiques épidémiologiques et démographiques locales en coopération avec les pôles de référence.
Les moyens 500 000 Francs par an sont prévus dès 1999 pour l’évaluation du programme national de lutte contre l’hépatite C.
3. Hépatite C en question : information pour les patients et leur entourage
3.1. Virus, foie et hépatite : quelques explications
3.1.1 A quoi sert le foie ?
3.1.2 Qu’est-ce qu’une hépatite ?
3.1.3 Qu’est-ce qu’un virus ?
3.1.4 Peut-on éviter les maladies du foie ou leur aggravation ?
3.1.5 Peut-on être en contact avec le virus de l’hépatite C sans avoir d’hépatite ?
3.1.6 Existe-t-il des symptômes spécifiques de l’hépatite C ?
3.1.7 Quelle est la marche à suivre pour diagnostiquer une infection par le virus de l’hépatite C ?
3.1.8 Quelle est la situation des personnes ayant une sérologie de l’hépatite C positive et des taux de transaminases normaux ?
3.1.9 La cirrhose : pour en savoir plus
3.1.1 A quoi sert le foie ?
Le foie est essentiel à la vie. Il intervient dans un grand nombre d’activités de notre organisme :
il transforme les aliments en substances nécessaires à la vie, à la croissance et à leur utilisation par les autres organes,
il fabrique les éléments essentiels à une bonne coagulation du sang, ce qui permet d’éviter les hémorragies,
il stocke de l’énergie sous forme de sucre et est capable de la mettre à la disposition de l’individu en quelques minutes, en cas d’effort intense et prolongé,
il capture, il transforme et rend inoffensifs, avant de les éliminer, des toxiques auxquels nous sommes exposés en mangeant, en buvant ou en respirant.
C’est ce qui se passe en particulier pour l’alcool : quand le foie n’est pas malade et dans une certaine limite de consommation d’alcool ( deux verres de vin par jour), il est capable de détruire et d’éliminer l’alcool. De même, les médicaments que nous absorbons, après avoir produit leur effet, sont neutralisés dans le foie, ce qui évite une accumulation dangereuse.
Le foie joue aussi ce rôle d’épuration pour des toxiques que nous fabriquons nous-mêmes à partir de protéines, évitant ainsi une sorte d’auto-intoxication.
enfin, le foie est indispensable au fonctionnement correct des autres organes comme les muscles, le cerveau, le rein, etc. Pour cette raison, les maladies du foie peuvent se manifester par des symptômes comme des troubles rénaux, une fatigabilité, des troubles sexuels, mais aussi par des troubles directement liés au foie comme la jaunisse, une augmentation du volume de l’abdomen, un œdème, etc.
3.1.2 Qu’est-ce qu’une hépatite ?
L’hépatite est une » inflammation » du foie en réaction à l’exposition à un facteur extérieur comme l’alcool, les virus, certains médicaments, etc.
L’hépatite est appelée » aiguë » au moment du contact de l’organisme avec le virus de l’hépatite C (VHC). L’hépatite » aiguë » peut provoquer une » jaunisse » ou » ictère » (coloration jaune de la peau), une fatigue. Elle peut aussi ne donner aucun symptôme et passer inaperçue (c’est souvent le cas avec le VHC).
L’hépatite est dite » chronique » quand elle persiste au moins six mois après la date de contact de l’organisme avec le virus C.
Seuls les virus B, C et D peuvent provoquer une hépatite chronique. En France, le virus de l’hépatite C est la cause de la majeure partie des hépatites chroniques virales.
3.1.3 Qu’est-ce qu’un virus ?
Les virus sont des très petits germes ( micro-organismes). Certains d’entre eux peuvent être la cause de maladies telle que la grippe. L’hépatite C est une réaction de l’organisme au contact du virus C. Quatre autres virus peuvent aussi être la cause d’une hépatite virale (A, B, D ou E). Une personne peut être infectée par plusieurs de ces virus, en même temps ou à des moments différents.
3.1.4 Peut-on éviter les maladies du foie ou leur aggravation ?
Plutôt que traiter une maladie, il est prudent d’essayer de la prévenir. La prévention des maladies du foie nécessite l’application de précautions particulières :
Les mesures comportementales et d’hygiène alimentaire
Eviter la consommation excessive d’alcool, c’est-à-dire plus de deux verres de vin ou de boissons alcoolisées par jour, quelle que soit la nature de la boisson alcoolisée consommée. Si la maladie du foie est déjà présente, l’abstinence est recommandée.
Eviter une consommation désordonnée et non contrôlée de médicaments. En cas de traitement contre l’hépatite C, être prudent vis-à-vis des associations avec d’autres médicaments et/ou avec des produits dits » naturels » comme des » extraits de plantes « . Se renseigner auprès de son médecin.
S’informer sur tous les comportements favorisant la contamination des virus qui peuvent provoquer des maladies du foie. En particulier penser, quand c’est nécessaire, à utiliser un préservatif (protection contre l’hépatite B).
Ne pas partager des objets pouvant être en contact avec le sang : aiguilles, rasoir, brosse à dents, etc. (protection contre les hépatites B et C).
Interroger son médecin en cas d’apparition d’un symptôme évocateur d’une maladie du foie : une prise en charge précoce peut éviter le développement d’une maladie chronique grave.
Les vaccins
Il existe des vaccins qui protègent de certaines hépatites.
La vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour les membres de certaines professions comportant des risques d’exposition au sang. Elle est très fortement recommandée à des personnes ayant des comportements à risque d’exposition par le sang (usage de drogue par voie intraveineuse) ou par des sécrétions sexuelles (partenaires multiples).
La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour certaines catégories de personnes très exposées, par exemple par leur profession ou lors de voyages dans des pays où l’hépatite A est très fréquente car les conditions d’hygiène sont précaires ou mauvaises.
S’informer auprès de son médecin.
3.1.5 Peut-on être en contact avec le virus de l’hépatite C sans avoir d’hépatite ?
Oui, il est possible d’avoir été en contact avec le virus de l’hépatite C et de ne pas « faire » une hépatite.
On détecte dans ce cas des anticorps du virus C dans le sang ; ces anticorps prouvent le contact avec le VHC mais on observe, ni une multiplication du virus C, ni une hépatite.
À la suite d’une rencontre avec le virus (étape dite : hépatite virale C aiguë) et en l’absence de tout traitement, environ 20 % des personnes concernées ne développent pas d’hépatite chronique. Dans ce cas, la jaunisse (ictère), quand elle existe, va disparaître progressivement. Les transaminases, (substances libérées par le foie en cas d’agression) et dosées facilement grâce à une simple prise de sang, d’abord élevées, redeviennent normales. Les signes de multiplication du virus C dans le sang, recherchés par un examen dit » PCR « , disparaissent également (la PCR devenant négative).
En revanche, les anticorps dirigés contre le virus C persistent dans le sang pendant plusieurs mois ou années à des taux variables, le plus souvent en décroissant. La présence de ces anticorps ne signifie donc pas que la personne est atteinte d’une maladie évolutive : elle témoigne seulement qu’elle a été en contact avec le virus C. Les personnes, dans cette situation, sont protégées contre une nouvelle infection par un virus C identique, c’est-à-dire du même génotype. En revanche, elles ne sont pas protégées contre une éventuelle infection par un virus C de génotype différent.
Pour les personnes qui ont été en contact avec le virus C, mais qui n’ont pas d’hépatite, il n’y a pas besoin d’effectuer de biopsie hépatique (prélèvement et analyse au microscope d’un fragment du foie de quelques millimètres), ni d’entreprendre de traitement. Une surveillance annuelle des transaminases est recommandée, avec réalisation d’une PCR en cas d’augmentation des transaminases.
L’absence d’hépatite et de multiplication virale est probablement le signe d’une guérison spontanée de l’hépatite initiale, mais le recul dont on dispose actuellement ne permet pas d’en être complètement sûr. La prudence impose une surveillance systématique et régulière.
3.1.6 Existe-t-il des symptômes spécifiques de l’hépatite C ?
Non. La plupart du temps, l’infection par le virus C passe inaperçue. La principale manifestation possible de l’hépatite chronique C est un état de fatigue. Mais, ce symptôme n’est pas spécifique du virus de l’hépatite C. L’intensité de la fatigue n’est pas proportionnelle à l’intensité de l’hépatite. Des démangeaisons et une gêne dans la région du foie (quart supérieur droit de l’abdomen) peuvent également survenir.
3.1.7 Quelle est la marche à suivre pour diagnostiquer une infection par le virus de l’hépatite C ?
La sérologie virale C
Elle nécessite une simple prise de sang. Ce test dépiste des anticorps témoins d’un contact avec le virus de l’hépatite C. Un test positif est confirmé par un deuxième prélèvement sanguin. La positivité de la sérologie n’implique pas forcément l’existence d’une hépatite virale C. Ce test est remboursé à 100% par la Sécurité sociale. En cas de résultat positif, tous les autres examens biologiques nécessaires pour compléter le diagnostic d’hépatite C sont aussi remboursés à 100 % par la sécurité Sociale.
La recherche du virus C
Ce test n’est pas toujours nécessaire. Il nécessite également une prise de sang. Dans le sang, on détecte le chromosome (ARN) du virus qui se trouve ainsi directement mis en évidence.
La mesure du taux des transaminases
Les transaminases (dites ASAT et ALAT) sont des substances libérées par le foie en cas d’agression. Un examen, le dosage sanguin des ensymes du foie,, permet de mesurer le taux des transminases. L’élévation du taux des transaminases suggère, en général, qu’il y a une hépatite, c’est-à-dire une inflammation du foie. Il n’y a pas de relation entre le taux des transaminases et l’intensité de l’hépatite.
La ponction biopsie du foie
Elle consiste à prélever puis à analyser, un fragment du foie de quelques millimètres. Cet examen peut être proposé, notamment en cas d’une élévation des transaminases, confirmée par un ou plusieurs examens sanguins.
La biopsie du foie est pratiquée dans un service spécialisé (hospitalier public ou privé), sous anesthésie locale. L’hospitalisation dure de 10 à 24 heures selon les situations personnelles.
La biopsie de foie est nécessaire pour évaluer de manière précise,
l’activité de l’hépatite C ;
les éventuelles séquelles sur le foie (importance de la fibrose) ;
l’indication d’un traitement de l’hépatite C.
La biopsie de foie peut être également proposée pour certains patients ayant des transaminases normales et une hépatite chronique C.
3.1.8 Quelle est la situation des personnes ayant une sérologie de l’hépatite C positive et des taux de transaminases normaux ?
Lorsque la sérologie virale C est positive et lorsque les taux de transaminases sont normaux, deux situations peuvent être distinguées :
Si la recherche du virus C par PCR, pratiquées à plusieurs reprises, est toujours négative, on estime que la personne a spontanément éliminé le virus C après avoir été en contact avec celui-ci. N’étant plus porteuse du virus, elle peut être considérée comme guérie.
Si la recherche du virus C par PCR est positive et si le taux de transaminases est normal à trois reprises pendant 6 mois, la personne est porteuse du VHC sans aucun signe. Elle est dite » asymptomatique « .Dans la grande majorité des cas, une surveillance est proposée.
3.1.9 La cirrhose : pour en savoir plus
Qu’est-ce que la cirrhose ?
Quel est le lien entre cirrhose et alcoolisme ?
Quels sont les symptômes qui peuvent alerter sur l’existence d’une cirrhose ?
Le diagnostic d’une cirrhose est-il difficile à faire ?
Avec quels médicaments peut-on soigner la cirrhose ?
Le fait que le foie ne fonctionne plus normalement a-t-il des conséquences sur les effets des médicaments ?
Faut-t-il suivre un régime particulier ?
Une transplantation du foie peut-elle être envisagée ?
Quelques conseils pratiques pour les patients atteints de cirrhose
Qu’est-ce que la cirrhose ?
La cirrhose est le résultat de la lente transformation du foie en un organe dur, à surface irrégulière et dont le volume augmente (au début) ou diminue (en fin d’évolution).
Le foie cirrhotique est constitué progressivement d’un tissu cicatriciel qui remplace peu à peu les cellules indispensables à son fonctionnement.
Les deux conséquences principales de la cirrhose sont :
une perturbation de plus en plus importante des fonctions du foie (insuffisance hépatique)
un obstacle à la circulation du sang qui s’accumule dans les veines du tube digestif (hypertension portale).
La cirrhose, toutes causes confondues, provoque la mort de 10 000 personnes par an en France. Entre 30 et 60 ans, elle est la troisième cause de décès chez l’homme.
Quel est le lien entre cirrhose et alcoolisme ?
La cirrhose peut être provoquée par d’autres causes que la consommation excessive d’alcool. Toutefois l’excès de consommation de boissons alcoolisées pendant une longue période de la vie est à l’origine, en France, d’au moins deux tiers des cirrhoses. C’est la première cause de cette maladie dans ce pays, mais ceci est loin d’être vrai dans l’ensemble du monde. La cirrhose d’origine alcoolique est la plus fréquente dans les pays où la consommation d’alcool est la plus élevée.
Les cirrhoses qui n’ont pas l’alcool pour cause peuvent être provoquées, notamment par des hépatites virales (virus B, C, D) qui, lorsqu’elles évoluent sous une forme chronique, peuvent aboutir à une cirrhose ;
Quels sont les symptômes qui peuvent alerter sur l’existence d’une cirrhose ?
Pendant très longtemps, il n’est pas possible de se rendre compte des modifications progressives du foie qui mènent à la cirrhose. En effet, ces modifications se produisent sans douleur et le foie se modifie d’une façon imperceptible et difficile à déceler, même pour le médecin.
De plus, la progression de la maladie est très lente, si bien que pendant de nombreuses années la cirrhose peut exister sans symptôme ou avec des symptômes qui ne font habituellement pas penser à des troubles du foie : fatigue, perte d’appétit, troubles digestifs vagues, légère coloration jaune du blanc de l’œil et des urines, troubles sexuels, etc. C’est pourtant pendant cette période pendant laquelle les lésions du foie sont peu importantes que le diagnostic est le plus utile pour traiter la cause et arrêter l’évolution.
Ce n’est qu’à une période tardive de la cirrhose, quand le foie est déjà très abîmé, que les symptômes se manifestent par :
une jaunisse ;
un gonflement des chevilles (œdème) et du ventre avec présence d’eau dans l’abdomen (ascite) ;
des urines peu abondantes ;
des troubles neurologiques qui peuvent aboutir au coma ;
des hémorragies digestives avec vomissements de sang et selles noires, par rupture des veines de l’œsophage (varices œsophagiennes) ;
des infections à répétition, en particulier du liquide d’ascite, des urines, de la peau des jambes.
Le diagnostic d’une cirrhose est-il difficile à faire ?
Lorsque les symptômes d’une cirrhose parvenue à un stade avancé existent, le diagnostic est évident. Mais avant ce stade, pendant des années, le diagnostic peut être difficile : l’examen clinique apporte peu de renseignements au médecin. Celui-ci aura besoin de vous interroger sur vos habitudes alimentaires et, notamment, sur la consommation en boissons alcoolisées, sur les médicaments que vous prenez habituellement, sur votre mode de vie et sur l’existence éventuelle de maladies du foie dans votre famille ou dans votre entourage.
Des analyses de sang sont très utiles pour faire le diagnostic d’une cirrhose, mais souvent, pendant longtemps, leurs résultats ne reflètent pas avec exactitude l’état du foie.
Les examens le plus souvent demandés par le médecin pour le diagnostic d’une cirrhose sont :
Un bilan sanguin, afin de préciser le degré d’atteinte du foie et l’activité de la maladie : taux de prothrombines, transaminases, phosphatases alcalines, gamma GT, bilirubine, électrophorèse des protéines, sodium, potassium et créatinine, alfa-foeto-protéine.
Une échographie, afin d’apprécier le volume du foie, les modifications de sa forme et de sa structure et dépister l’apparition de nodules suspects.
Une endoscopie haute ( » fibroscopie gastrique « ), afin de repérer les varices œsophagiennes qui constituent une menace d’hémorragie.
Une biopsie du foie
Avec quels médicaments peut-on soigner la cirrhose ?
Votre médecin peut être amené à vous prescrire des médicaments utiles contre la cirrhose et ses complications, notamment des vitamines.
Cependant, la vitamine A et d’autres médicaments sont contre-indiqués en cas de maladie chronique du foie : informez-vous à ce sujet auprès de votre médecin.
Lorsque surviennent une diminution des urines et un gonflement des chevilles (des œdèmes) et du ventre (c’est-à-dire de l’ascite), des médicaments diurétiques peuvent être prescrits (médicaments favorisant l’élimination de l’urine). L’usage de ces médicaments nécessite de temps en temps des prises de sang et, dans tous les cas, un régime sans sel à suivre scrupuleusement (des sels de régime peuvent être alors prescrits).
Pour réduire le risque d’hémorragie ou pour éviter qu’une hémorragie ne se reproduise, le médecin peut prescrire des médicaments destinés à diminuer la pression du sang dans les veines œsophagiennes : ce sont les bêtabloquants. La prise de ces médicaments ne doit jamais être interrompue brusquement.
Les varices œsophagiennes peuvent également être traitées par voie endoscopique (introduction dans l’œsophage, par la bouche, d’un instrument permettant l’intervention) et, parfois, par voie chirurgicale.
Le fait que le foie ne fonctionne plus normalement a-t-il des conséquences sur les effets des médicaments ?
La plupart des médicaments absorbés sont transformés par le foie avant d’être éliminés.
C’est pourquoi, en cas de cirrhose, les effets des médicaments peuvent être perturbés.
Des médicaments peuvent devenir moins actifs ; au contraire, des doses normales peuvent devenir trop fortes ; certains médicaments peuvent, du fait de la maladie, avoir des effets indésirables. Un simple somnifère peut déclencher un coma ; des antalgiques pris pour une rage de dents pourront faciliter les hémorragies ou encore aggraver les perturbations du foie ou avoir des conséquences fâcheuses au niveau du rein.
Il est important de savoir quels sont les médicaments qui peuvent être dangereux et de ne jamais les prendre sans avoir l’avis du médecin. C’est le cas :
de l’aspirine ;
de tous les anti-inflammatoires ;
de tous les antalgiques (médicaments contre la douleur), tel que le paracétamol susceptible d’être toxique pour le foie à partir de 2 g/j ;
des médicaments contre les vomissements, de la théophylline et de certains antibiotiques ;
de tous les sédatifs, somnifères, tranquillisants, barbituriques et des médicaments apparentés ;
des anticoagulants, des hormones.
On peut également citer les extraits de foie, qui sont inutiles, ou les traitements par les plantes, qui sont inutiles et quelquefois dangereux car toxiques.
En règle générale, l’existence d’une maladie chronique du foie doit rendre très prudent dans la prise de médicaments. Il faut éviter toute prise non contrôlée par le médecin et se conformer à ses indications pour les doses et la durée des traitements.
Faut-t-il suivre un régime particulier ?
L’alimentation a une importance particulière au cours de cette maladie. Votre médecin vous recommandera habituellement de limiter l’usage du sel. Quelquefois, il réduira également les protéines (viande, fromage, etc.). Bien entendu, puisque le foie est fragile, l’arrêt de la consommation de vin et de toutes formes de boissons alcoolisées est la condition nécessaire pour sauvegarder la partie du foie qui fonctionne.
La guérison d’une maladie du foie nécessite un bon état de nutrition, c’est-à-dire, dans la mesure du possible, une alimentation suffisante et équilibrée afin d’assurer l’efficacité des traitements. Le dialogue avec votre médecin peut vous être utile sur ce sujet.
Une transplantation du foie peut-elle être envisagée ?
Oui. Quand la maladie a détruit une grande partie du foie, empêchant ainsi un fonctionnement correct et entraînant des complications qui menacent de plus en plus la vie, le remplacement du foie malade par un foie greffé doit être envisagé et ceci quelle que soit la cause de la cirrhose.
La transplantation du foie peut être pratiquée même si un traitement antiviral n’a pas été pratiqué jusque-là.
Cette démarche importante nécessite une observation et un bilan complet dans des milieux spécialisés. La maladie ayant causé la cirrhose doit être guérie ou au moins stabilisée et, en cas d’alcoolisme, le sevrage (arrêt de la consommation d’alcool) doit avoir été obtenu depuis plusieurs mois.
La transplantation nécessitera par la suite une surveillance et un traitement permanents afin d’assurer la tolérance du greffon (éviter le rejet).
Quelques conseils pratiques pour les patients atteints de cirrhose
Sécurité sociale : Les soins liés à la cirrhose sont remboursés à 100 %.
Denture : Elle doit être surveillée car toute dent en mauvais état peut être à l’origine d’une infection générale du fait des microbes qui se trouvent en permanence dans la bouche et de la faiblesse des défenses au cours de la cirrhose.
Il faut signaler à son dentiste qu’on est atteint d’une maladie du foie : d’une part en raison de possibles anomalies de la coagulation, interdisant certaines extractions dentaires et, d’autre part, pour éviter la prescription de médicaments contre-indiqués comme les anti-inflammatoires.
Conduite automobile : La cirrhose ralentit les réflexes dans la moitié des cas, sans que le conducteur en ait conscience. Une grande prudence s’impose. En cas de troubles évidents, mieux vaut passer le volant et éviter de conduire.
Travail : Un travail non pénible est tout à fait possible, voire encouragé. Par contre, en cas de complications, le repos sera souvent prescrit par votre médecin.
Voyages : L’altitude et l’avion sont autorisés. Toutefois, si vous êtes atteint de varices dans l’œsophage, qui sont susceptibles de saigner brutalement, évitez tout voyage éloigné, notamment dans les régions à faible niveau sanitaire. La vaccination contre les virus de l’hépatite A et B est fortement recommandée après vérification sanguine de l’absence de contact antérieur avec ces virus. Les vaccinations et le traitement préventif contre le paludisme sont autorisés.
Activité physique : Une activité physique douce et régulière est autorisée. Par contre, les efforts physiques pendant lesquels la respiration est par moments coupée sont très déconseillés, notamment si vous êtes atteint de varices dans l’œsophage. Ce type d’effort est représenté, par exemple, par le fait de soulever un meuble lourd.
Activité sexuelle : Elle n’est pas ou peu perturbée dans les formes modérées de cirrhose. Par contre, en cas de cirrhose compliquée, on peut constater une impuissance chez l’homme et un arrêt des règles chez la femme jeune. N’hésitez pas à signaler ce type de troubles à votre médecin car certains traitements peuvent majorer ces troubles.
En cas de hernie du nombril : Celle-ci oblige souvent à porter une gaine. Mais, dans ce cas, protégez la peau avec un tissu doux. En effet, la peau recouvrant les hernies est très fragile. Consultez en urgence en cas de plaie de la peau couvrant la hernie ou en cas de douleur.
En cas de troubles circulatoires des jambes : Sur les jambes également, la peau est très fragile. Une mauvaise cicatrisation après un petit traumatisme, peut provoquer un ulcère chronique. Il faut donc avoir une bonne hygiène : par exemple, port de bottillons en cas de jardinage ; nettoyage de toute plaie avec un produit désinfectant.
Vaccinations : Les vaccinations sont autorisées mais l’efficacité du vaccin peut être diminuée. La vaccination contre le virus de l’hépatite B est fortement recommandée.
4. Informations pour les professionnels de santé
4.1 Conférence de Consensus sur la prise en charge de l’Hépatite C.
Comme cela est précisé dans l’introduction du rapport de la Conférence de consensus : » L’ampleur de la population infectée (même si l’incidence est devenue plus faible) et le risque d’évolution grave en 10 à 30 ans font de l’infection à VHC un enjeu important de santé publique. Des actions visant à sensibiliser le personnel de santé à l’égard de l’hépatite C et à encourager le dépistage et la prise en charge des malades au sein de réseaux spécifiques ont été lancées dans notre pays par les pouvoirs publics. Parallèlement, de très nombreux essais thérapeutiques utilisant des molécules antivirales, éventuellement en association avec d’autres agents thérapeutiques, ont été et continuent d’être menés. Certains de ces essais, dont le promoteur a été le plus souvent l’industrie pharmaceutique ont abouti à l’autorisation de mise sur le marché de l’interféron-alpha pour le traitement de l’hépatite chronique à VHC. La complexité des aspects épidémiologiques, le caractère récent des connaissances sur le VHC, les implications sociales et économiques majeures de la prise en charge des patients, la gravité possible de l’évolution à long terme de la maladie et les incertitudes concernant les résultats des thérapeutiques disponibles ont justifié la tenue d’une Conférence de Consensus les 16 et 17 janvier 1997 à Paris.
Durant cette Conférence, le jury a eu à répondre aux cinq questions suivantes.
Faut-il dépister?
Faut-il traiter?
Comment traiter?
Comment surveiller?
Quelles sont les précautions à prendre ?
Les conclusions et recommandations issues de cette Conférence ont été établies à partir des données paraissant les plus solidement acquises, mais sans méconnaître les nombreuses lacunes ou même discordances de la littérature (…). Dans l’immédiat, ce texte a pour objectif de fournir aux professionnels de santé et plus particulièrement aux médecins généralistes une synthèse des faits établis et des recommandations pratiques qui en découlent.
Les textes long et cours de la conférence de Consensus sont téléchargeables gratuitement.
Pour y accéder : http://www.anaes.fr ou sante.fr puis cliquer sur ANAES puis sélectionner : texte long et texte court.
Attention, en cliquant sur ce lien, vous quittez le site du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité.
5. Acteurs et adresses
5.1 Pôles de référence et animation des réseaux
POLE HEPATITE C Chef de service et médecins référents
Alsace Pr. M. DOFFOEL
Pr. VETTER, Dr. HABERSEZTER (Référents)
Service d’Hépato-Gastroentérologie
CHU Strasbourg
Hôpital Civil
1 Place de l’Hôpital
67091 STRASBOURG
Tel. 03 88 11 62 49
Fax. 03 88 11 63 29
Antilles-Guyane Dr. A. EDOUARD
CHU de Fort de France
Service de Gastro-Enterologie (3C)
BP632
97261 Fort de France Cedex
Martinique
tél : 05 96 55 22 31
fax :05 96 75 84 56
Aquitaine Pr. P. COUZIGOU
Dr. FOUCHER (animatrice réseau)
Hôpital Haut Lévêque
Service d’Hépato-gastroentérologie
33600 Pessac
Tel. 05 56 55 64 39
Fax : 05 56 55 64 45
Auvergne Pr. G. BOMMELAER
Dr A. ABERGEL (Référent)
Hôtel Dieu
BP 69
63003 Clermont Ferrand
tél : 04 73 31 60 89
fax : 04 73 31 62 58
Basse-Normandie Pr. T. DAO
Dr. C. GUILLEMARD (Référent)
CHU Côte de Nacre
Service d’Hépato-Gastroentérologie
Niveau 19
14033 Caen Cedex
Tel. 02 31 06 45 44
Fax : 02 31 06 45 45
Bourgogne Pr. J. FAIVRE
Pr. P. HILLON (Référent)
Hôpital du Bocage
Hépato-Gastroentérologie
21034 Dijon Cedex
Tel. 03 80 29 37 50
Fax : 03 80 29 37 22
Bretagne Pr. D. GUYADER
Dr. H. DANIELOU (Responsable Réseau)
Clinique des Maladies du Foie
Hôpital de Pontchaillou
35033 Rennes Cédex
Tel. 02 99 28 42 97
Fax : 02 99 28 41 12
Centre Pr. E. H. METMAN
Dr. L. d’ALTEROCHE (Référent)
Réseau Hépatite C
Hôpital Trousseau
370044 Tours Cédex
tél : 02 47 47 59 65
fax : 02 47 47 84 28
Champagne-Ardennes Pr. G. THIEFIN
Dr. S. LEVY (Référent)
CHU Reims
Hôpital Robert Debré
Service d’Hépato-Gastroentérologie (U72)
51092 Reims Cedex
tél : 03 26 78 72 29
fax : 03 26 78 40 61
Franche-Comté Pr. J. P. MIGUET
Dr. P. MERCET et Dr. I. BEURTON-
CHATAIGNER (Référents)
Service d’Hépatologie
CHRU Jean HINJOR
25030 Besanson Cédex
Tel. 03 81 66 84 21
Fax. 03 81 66 84 17
Haute-Normandie Pr. LEREBOURS
Dr. O. GORIA (référent)
Hôpital Charles Nicolle
Service d’hépato-gastroentérologie et nutrition
1, rue Germont
76031 ROUEN Cedex
Tél : 02 32 88 81 01
Fax : 02 35 15 16 23
Ile de France Pr. D. VALLA
Pr. P. MARCELLIN, Dr. N. BOYER (référents)
Service d’Hépatologie
Hôpital Beaujon
100 Bd. du Gal. Leclerc
92110 CLICHY
Tel. 01 40 87 53 38
Fax. 01 47 30 94 40
Pr. D. DHUMEAUX
Dr. C. HEZODE (Référent)
CHU Henri Mondor
Service d’Hépato-Gastroentérologie
51, avenue de Lattre de Tassigny
94010 Créteil
Tel. 01 49 81 23 53
Fax : 01 49 81 23 52
Pr. C. BRECHOT
Pr. S. POL (Référent)
Service d’Hépatologie
Hôpital Necker
149 rue de Sèvres
75747 PARIS CEDEX 15
Tel. 01 44 49 44 38
Fax. 01 44 49 44 39 (ou 43 30)
Pr. T. POYNARD
Dr. J. MOUSSALI (Référent)
CH Pitié-Salpétrière
Service d’Hépato-Gastroentérologie
47-84 bd de l’Hôpital
75651Paris
tél : 01 42 16 10 02
fax : 01 45 86 20 22
Pr. R. POUPON
Dr. L. SERFATY (Référent)
Service d’Hépato-Gastroentérologie
Hôpital Saint Antoine
75571 PARIS CEDEX 12
Tel. 01 49 28 23 77 (ou 78) – 25 81 (Dr. Serfaty)
fax : 01 49 28 25 70 (ou 21 07)
Languedoc-Roussillon Pr D. LARREY
CHU Hôpital Saint Eloi
Service d’hépatogastroentérologie
2 avenue Bertin Sans
34295 Montpellier Cedex 5
Tel : 04 67 33 70 63
Fax : 04 67 52 38 97
Limousin Pr. B. PILLEGAND
Hôpital Dupuytren
Service d’hépato-gastroentérologie
87042 Limoges Cedex
Tél : 05 55 05 66 20
Fax : 05 55 05 66 30
Lorraine Pr J.J. RAABE
Hôpital Notre Dame de Bon Secours
1, place Philippe de Vigneulles
BP 1065
57038 METZ Cedex 1
Tél : 03 87 55 33 50
Fax : 03 87 55 33 05
Pr . M.A. BIGARD
Dr. J.P. BRONOWICKI (référent)
CHU de Nancy – Hôpital Brabois
Service d’Hépato-gastroentérologie
54500 VANDOEUVRE
Tél : 03 83 15 33 59
Fax : 03 83 44 07 51
Midi-Pyrénées Pr. JP VINEL
Dr. K. BARANGE (Référent)
CHU Purpan
Clinique Dieulafoy
Service d’Hépato-Gastro-entérologie
31059 Toulouse Cédex
tél : 05 61 77 21 94 42 (Bip 46663) (Dr. Barange)
fax : 05 61 77 90 15
Nord-Pas de Calais Pr. J.C. PARIS
Dr. V. CANVA-DELCAMBRE (Référent)
CHRU de Lille – Hôpital Claude Huriez
Maladies de l’Appareil Digestif et de la Nutrition
aile Est, 5ème étage
59037 Lille Cédex
Tel – Fax : 03 20 44 53 43
Pays de Loire Pr. P. CALES
Dr. I. HUBERT (Coordonnateur)
Service d’Hépato-Gastroentérologie
CHU
49033 Angers Cedex
tél : 02 41 35 55 22
fax : 02 41 35 41 19
Pr. GALMICHE
Dr. J. GOURNAY (Référent)
Service d’Hépato-Gastroentérologie
Hôpital Guillaume et René Laennec
BP1005
44035 NANTES CEDEX 1
Tel. : 02 40 16 51 51
Fax. : 02 40 16 54 13
Picardie Pr. J.P. CAPRON
Dr. D. CAPRON (Référent)
Service d’Hépato-Gastroentérologie
CHU d’Amiens
Hôpital Nord
Place Victor Pauchet
80054 Amiens Cedex 01
tél : 03 22 66 82 07
fax : 03 22 66 82 18
Poitou-Charente Pr. MORICHAU-BEAUCHANT
Pr. C. SILVAIN (Référent)
Service d’Hépato-Gastroentérologie
Cité Hospitalière de la Miletrie
350 Av. Jacques Coeur
86021 POITIERS CEDEX
Tél : 05 49 44 44 44
Fax : 05 49 44 38 35
Provence Alpes Côte d’Azur Pr. P. RAMPAL
Dr. A. TRAN (Référent)
Hôpital de l’Archet 2
Service d’Hépatologie
BP 3079
06202 Nice Cedex 03
Tel. : 04 92 03 61 67
Fax : 04 92 03 61 68
Pr. A. GEROLAMI
Dr. M. BOURLIERE (référent)
Hôpital de la Conception
Service d’Hépato-gastroentérologie
147, Boulevard Baille
13285 Marseille Cédex 05
Tél : 04 91 38 36 81
Fax : 04 91 38 36 92
Rhône Alpes Pr. J. FOURNET
Pr. J.P. ZARSKI (Référent)
CHU de Grenoble
Service d’Hépato-Gastroentérologie
BP 217
38043 Grenoble Cédex 9
Tel: 04 76 76 54 41
Fax: 04 76 76 51 79
Pr. C. TREPO
Dr. F. BAILLY (Référent)
Service d’hépato-gastroentérologie
Hôtel Dieu
1 Place de l’Hôpital Gastro
62002 Lyon
tél : 04 72 41 30 89
fax : 04 72 41 31 40
5.2 Centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG)
Les Consultations de Dépistage Anonyme et Gratuit, communément désignées sous le sigle C.D.A.G ont été mises en place en 1988 par les pouvoirs publics. Elles ont d’abord été destinées à faciliter l’accès pour tous au dépistage du virus du sida (VIH) de façon anonyme, confidentielle et gratuite, dans le cadre d’une démarche volontaire. Depuis 1999, les missions des CDAG sont étendues au dépistage du virus de l’hépatite C (VHC).
Il existe au moins une consultation dans chaque département. Les prestations sont délivrées gratuitement et anonymement : aucun papier d’identité, aucun paiement ne vous seront demandés.
Pour consulter le répertoire des Consultations de Dépistage Anonyme et Gratuit, cliquez sur ce lien.
Attention, en cliquant sur ce lien, vous restez sur le site du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité mais vous quittez le dossier sur l’hépatite C.
Il est également possible de retrouver l’ensemble des adresses des centres de dépistages anonyme et gratuit dans votre département :
– en consultant le site internet suivant : www.depistagehepatites.com
Attention en cliquant sur le lien, vous quittez le site du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité
– sur Minitel : 3611 codes Hépatites + n° ou nom du département
5.3. Associations
Vous trouverez ici une liste (non exhaustive) d’associations oeuvrant dans le domaine de l’hépatite C.
Attention : cette liste n’est donnée qu’à titre indicatif. Elle est loin d’être exhaustive. Le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité ne saurait être tenu responsable des informations qu’elles délivrent.
Associations (cellules d’écoute, soutien et accueil des personnes atteintes)
Associations d’aide / défense des malades
Associations d’auto support d’usagers de drogues
Autres associations œuvrant dans le domaine de l’hépatite C (Information, prévention, éducation pour la santé)
Association de lutte contre l’alcoolisme
Associations nationales d’anciens malades alcooliques
Associations (cellules d’écoute, soutien et accueil des personnes atteintes)
ACT UP-Paris
BP 287
45, rue Sedaine
75525 PARIS Cedex 11
Tél : 01 48 06 13 89
Fax : 01 48 06 16 64
www.actupp.org
AIDES – Fédération nationale
14 rue Scandicci
93500 – PANTIN
Tél. : 01 41 83 46 46
Fax. : 01 41 83 46 29
ANIHC (Association Nationale Information Hépatite C)
14 bis, Côte de Goumetx
31800 SAINT GAUDENS
Tél/Fax : 05 61 89 74 83
Se renseigner à ce numéro pour connaître les coordonnées des antennes locales et des permanences téléphoniques
anihc@worldonline.fr
ARCAT-SIDA (Association de recherche, de communication et d’action pour le traitement du sida et des pathologies associées)
94-102 rue de Buzenval, 75020 PARIS
Tél. : 01 44 93 29 29 –
Téléphoner à ce numéro pour obtenir un rendez-vous avec un professionnel (assistante sociale, juriste, psychologue …)
Fax : 01 44 93 29 30
AVEHC (Association régionale d’entraide des victimes des hépatites chroniques)
10 rue des Lilas 10, rue des Lilas
67700 FURCHHAUSEN 67160 RIEDSELTZ
Tél. : 03 88 70 23 48
Fax : 03 88 70 22 85
Permanence : lundi, mercredi, vendredi de 18h à 20h
avehc@wanadoo.fr
HES (Hépatites Écoute et Soutien )
(pour les personnes préoccupées par la transmission des hépatites virales)
26, rue du Château
69200 VENISSIEUX
Tél/Fax. : 04 72 51 39 36
Tél. permanence juridique et sociale : 04 72 19 81 81 (1er et 3ème mardi du mois 9h 12h)
hes@libertysurf.fr
SOS HEPATITES
BP 88
52103 ST. DIZIER
Tél. : 03.25.06.12.12
ou 03 25 56 86 58
sos.hepatite@wanadoo.fr
Antennes SOS Hépatites
Anjou-Vendée :
18, rue Dom Sortais
49300 CHOLET
Tél. : 02 41 56 86 65
Ecoute
Angers : 02 41 93 90 00
Vendée : 02 51 00 41 59
Aquitaine-Poitou-Charentes :
Tél. : 05 46 84 62 84
Ariège-Midi Pyrénées :
BP 18
09300 LAVELANET
Tél. : 05 61 03 51 76