De nouvelles données font renaître l’espoir d un vaccin contre la maladie d’Alzheimer. L’action de ce vaccin passerait par une activation du système immunitaire contre les dépôts cérébraux amyloïdes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer se caractérise principalement par des troubles irréversibles de la mémoire et des autres fonctions cognitives, qui entravent la vie quotidienne et diminuent considérablement l’autonomie.
Cette maladie fait partie de ce que l’on appelle les démences ou maladies neurodégénératives. En effet, les symptômes résultent de la mort progressive des cellules nerveuses. Le mécanisme qui mène à la disparition des neurones passe par la formation anormale de plaques amyloïdes, composées de protéines bêta amyloïdes. Ces dépôts s’installent progressivement sur les neurones des régions impliquées dans les fonctions cognitives et finissent par les détruire.
C’est ainsi que l’idée de mettre au point un vaccin dirigé contre les protéines bêta amyloïdes s’est imposée aux scientifiques.
Un vaccin dirigé contre les protéines bêta amyloïdes
Grâce à un nouveau procédé, un « candidat vaccin » a été mis au point. Administré par voie transcutanée, son effet sur l’immunité a été testé chez des souris. Le protocole comprenait dix administrations, initialement une par semaine puis une tous les 15 jours pendant un total de 4 mois. L’immunisation a été détectée dès la 4e semaine de traitement et s’est révélée très spécifiquement dirigée contre les protéines bêta amyloïdes. Elle perdure tout au long de la vie des souris. L’effet de la vaccination a été observé chez des souris transgéniques qui développent dès le 8e mois de leur vie des plaques amyloïdes comme dans la maladie d’Alzheimer. Grâce à l’immunisation, les dépôts amyloïdes ont été réduits et les animaux n’ont pas souffert d’effets secondaires.
Ce dernier point est aussi très positif. Il encourage la poursuite des recherches précisément sur ce vaccin. Si les résultats d’études in vitro sont favorables, on peut rapidement imaginer la mise en place de protocole chez l’homme.
Rappelons que la maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui plus de 6% des plus de 65 ans et un tiers des plus de 85 ans. Mais avec le vieillissement de la population, le nombre de cas augmente considérablement, ce qui constitue un véritable problème social.
(vu sur http://www.e-sante.fr )